Les rebelles yéménites ont revendiqué des frappes, dans la nuit du 26 au 27 septembre, ciblant Israël et notamment Tel-Aviv. L'armée israélienne a démenti tout succès, affirmant avoir intercepté un missile tiré depuis le Yemen. Les Houthis se déclarent prêts à aider le Hezbollah face à Tsahal.
«Les forces armées yéménites ont mené une opération militaire au cours de laquelle elles ont pris pour cible un objectif militaire lié à l’ennemi israélien dans la zone occupée de Yafa [Tel-Aviv] à l’aide d’un missile balistique “Palestine 2” et ont pris pour cible un objectif viral dans la zone occupée d’Ashkelon à l’aide d’un drone», a déclaré Yahya Saree, le porte-parole des Houthis lors d’une allocution ce 27 septembre.
«Les deux opérations ont atteint leurs objectifs avec succès», ont assuré les rebelles yéménites. Ces attaques ont eu lieu dans la nuit du 26 au 27 septembre.
Yaya Saree a également martelé que l’organisation armée continuerait de mener «d’autres opérations militaires contre l’ennemi israélien» en réponse au «sang de notre peuple en Palestine et au Liban». Les Houthis promettent enfin de ne pas arrêter ce front de soutien à Gaza et au Sud-Liban tant que «l’agression israélienne» continuera dans ces deux régions.
L’armée israélienne a toutefois démenti les affirmations yéménites, quant au «succès» de leurs attaques. Dans plusieurs messages successifs sur Telegram, les forces de défense israéliennes ont annoncé dans un premier temps le déclenchement de sirènes «dans plusieurs zones du centre d’Israël» avant d’expliquer qu’elles avaient retenti en raison «d’un missile tiré depuis le Yémen».
Ce missile «a été intercepté avec succès par le système de défense aérienne “Arrow”», a précisé l’armée israélienne. «Des sirènes et des explosions ont été entendues à la suite de [son] interception et à la chute d’éclats d’obus», a-t-elle ajouté ultérieurement.
Les Houthis prêts à agir en soutien au Hezbollah
De son côté, le chef d’Ansar Allah, Abdulmalik Badr al-Din al-Houthi, n’a pas manqué de réagir à l’actualité du dossier libanais. Les rebelles houthis du Yémen «n’hésiteront pas à soutenir le Liban et le Hezbollah», a annoncé le 26 septembre le chef de ce mouvement appuyé par l’Iran, au quatrième jour des frappes israéliennes contre le parti chiite.
Selon le chef houthi, l’opération israélienne est une «agression préméditée […] et l’aboutissement de préparatifs et de planifications de plusieurs années», mais «le Hezbollah, plus fort que jamais, possède les capacités militaires pour atteindre n’importe quel endroit de Palestine occupée».
«Nous ne reculerons jamais dans notre soutien à Gaza et à la Palestine en général, ainsi que dans notre soutien au Liban et au Hezbollah», a-t-il promis.
Mi-juillet, une frappe de drones sur Tel-Aviv, revendiquée par les Houthis, avait fait un mort et plusieurs blessés. Le lendemain, l’aviation israélienne avait mené un raid aérien sur Al-Hodeïda, ville portuaire de l’ouest du Yémen, «en réponse aux centaines d’attaques menées contre l’État d’Israël ces derniers mois».
Depuis fin octobre, les rebelles yéménites mènent des opérations en mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandeb pour empêcher les navires de transport de commercer avec Israël. Une coalition américano-britannique a depuis mené plusieurs raids au Yémen contre des infrastructures militaires.
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