Selon NBC, Pete Hegseth, chef du Pentagone, a averti l’Ukraine que Washington envisageait de réduire sa présence militaire en Europe pour se recentrer sur l’Asie-Pacifique et la frontière mexicaine.
Le chef du Pentagone, Pete Hegseth, a déclaré à des responsables ukrainiens lors d’une réunion à huis clos que Washington pourrait retirer la majeure partie des forces armées américaines d’Europe, a rapporté la chaîne américaine NBC.
D’après NBC, ils se sont d’abord inquiétés des «messages contradictoires», en public et en privé, des principaux conseillers de Donald Trump, président des États-Unis, sur la question de savoir si la possibilité d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN serait sur la table des négociations avec la Russie pour mettre fin à la guerre, mais après cette déclaration du chef du Pentagone, ils ont commencé à encore plus s’inquiéter.
Pete Hegseth aurait également indiqué aux Ukrainiens que les États-Unis se concentreraient davantage sur la région Asie-Pacifique et sur leur frontière avec le Mexique, toujours selon NBC qui cite cinq fonctionnaires américains et une autre personne au courant de la réunion.
L’article souligne que Pete Hegseth et le vice-président américain JD Vance ont toujours clairement indiqué lors de leurs voyages la semaine dernière que l’Europe devrait assumer davantage de responsabilités pour sa propre défense parce que l’administration Trump donne la priorité aux autres régions du monde.
Le 16 février Bloomberg a rapporté, citant l’amiral italien Giuseppe Cavo Dragone, que les États-Unis réduiraient leurs effectifs militaires en Europe à mesure qu’ils recentrent leurs priorités vers la région indo-pacifique. D’après lui, un retrait total des États-Unis de l’OTAN n’est pas à l’ordre du jour, mais un départ partiel de certains des 100 000 soldats stationnés en Europe pourrait être envisagé.
Newsweek, citant un rapport du ministère américain de la Défense avec des données datant de juin de l’année dernière, indique qu’il y a au moins 65 000 soldats dans la zone de responsabilité du commandement américain pour l’Europe. Le plus grand nombre d’entre eux est stationné en Allemagne (près de 35 000), en Italie (12 000), en Grande-Bretagne (10 000) et en Espagne (3 000). Un peu plus de 1 000 soldats se trouvent en Belgique et autant en Turquie, et moins de 500 dans les autres pays.
L’histoire des terres rares imaginaires d’Ukraine, selon Bloomberg
