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«Qui a voté pour cela ?» : des militantes de Greenpeace perturbent un discours de Liz Truss

Le discours prononcé par le Premier ministre britannique au congrès du Parti conservateur a été brièvement perturbé par deux militantes de l'ONG Greenpeace. Elles l'accusent de ne pas tenir les promesse du parti en matière environnementale.

Deux militantes de Greenpeace ont brièvement interrompu le discours du Premier ministre britannique Liz Truss le 5 octobre lors du congrès du parti conservateur à Birmingham. «Qui a voté pour cela ?», indiquait la pancarte brandie par ces militantes, rapidement escortées hors de la salle alors que Liz Truss était applaudie par ses partisans.

Greenpeace visait à «dénoncer le “déchiquetage” des promesses du parti [conservateur] en 2019», a expliqué l’ONG sur Twitter. «Le Premier ministre fait volte-face sur la fracturation hydraulique, une action climatique forte et des protections environnementales de premier plan. Qui a voté pour cela?», a écrit Greenpeace. 

Face à la crise énergétique, Liz Truss, au pouvoir depuis tout juste un mois, a promis d’accélérer l’exploitation de pétrole et de gaz en mer du Nord. Son gouvernement a d’ores et déjà levé le moratoire sur la fracturation hydraulique, une technique polluante d’extraction des hydrocarbures de schiste. Elle a aussi refusé de taxer les compagnies pétrolières, malgré les profits records engrangés ces derniers mois.

Le Royaume-Uni est l’un des pionniers en Europe dans la lutte pour le climat, avec une loi majeure datant de 2008 et une transformation rapide de son modèle énergétique, le charbon ne représentant plus que 3% de l’énergie consommée en 2020, contre 20% en 2013. 

Très engagé dans la conférence sur le climat COP26 en 2021 en Ecosse, l’ancien Premier ministre Boris Johnson avait promis de faire du Royaume-Uni l’Arabie saoudite de l’éolien et présenté d’ambitieux objectifs climatiques concernant par exemple la fin des véhicules essence et diesel. Liz Truss, qui lui a succédé, n’a jamais été perçue comme particulièrement engagée sur le climat, affirmant ses réticences envers certaines mesures de soutien aux énergies renouvelables ou de protection de l’environnement.




Le patron de Shell estime qu’il faut taxer davantage les compagnies énergétiques


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