France

Réformes des retraites : pour Sandrine Rousseau, «plus on travaille, plus on émet du carbone»

Pour la députée écologiste, opposée à la réforme des retraites, diminuer le temps de travail est un geste écologique et social. Elle estime que le temps libre n'est pas qu'un temps de repos après un travail pénible, mais un «temps d'émancipation».

«Le travail est quelque chose de pénible.» Sur le plateau de LCI pour intervenir, entre autres, sur la réforme controversée des retraites ce 17 janvier, la députée écologiste Sandrine Rousseau a défendu de nouveau le «droit à la paresse» qui est, selon elle, «profondément écologique et social».

Une semaine de 32 heures et de 4 jours

«Il y a 2 500 études dans le monde qui montrent que plus on travaille, plus on émet du carbone», assure l’élue, qui plaide pour diminuer le temps de travail «pour trouver du temps pour soi, du temps pour la vie, du temps d’émancipation». «Le temps libre n’est pas qu’un temps de repos après un travail difficile, c’est aussi un temps d’émancipation», estime Sandrine Rousseau.

L’écologiste a en outre jugé que le temps passé au travail devrait être de «32 heures par semaine» sur «une semaine de quatre jours» afin de «ralentir [la] course au productivisme» que prône, selon elle, l’actuelle réforme portée par le gouvernement. 

Des remarques qui ne sont pas passées inaperçues à droite, Gilbert Collard n’ayant pas manqué l’occasion de réagir. «Plus Sandrine Rousseau parle, plus elle émet du carbone : pour l’écologie, pour la planète, qu’elle garde son carbone !», s’est moqué le député européen, président d’honneur de Reconquête.

L’animateur de Sud Radio André Bercoff y est aussi allé de son commentaire sarcastique : «Je vais parler plus doucement, je vais essayer de faire dix minutes au lieu d’une heure et demie. Parce que vous imaginez, selon Sandrine Rousseau, je suis en train de polluer la terre […] tout Sud Radio émet un carbone de folie», s’est amusé l’animateur.

La députée s’était déjà exprimée sur cette question au cours d’un entretien sur France Info le 15 septembre dernier durant lequel elle avait alors défendu un «droit à la paresse». «On a un droit à la paresse, on a un droit à la transition des métiers […] On a le droit aussi de faire des pauses dans sa vie, et surtout, il nous faut retrouver du temps, le sens du partage et la semaine de quatre jours», avait déjà plaidé Sandrine Rousseau.




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