Economie

Semaine africaine de l’énergie : la demande de pétrole et de gaz devrait rester forte jusqu’en 2050

Semaine africaine de l'énergie : la demande de pétrole et de gaz devrait rester forte jusqu’en 2050

Lors de la Semaine africaine de l'énergie, qui se tient du 6 au 8 novembre, le secrétaire général de l'OPEP a annoncé que la demande mondiale de pétrole et de gaz naturel resterait élevée jusqu’en 2050. La croissance des pays en développement devrait stimuler la consommation énergétique, nécessitant d’importants investissements dans ce secteur.

La demande mondiale de pétrole et de gaz devrait rester forte dans les décennies à venir, selon Haitham al-Ghais, secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Intervenant ce 6 novembre lors de la Semaine africaine de l’énergie (AEN), qui se tient au Cap en Afrique du Sud, Haitham al-Ghais a expliqué que cette hausse de la demande énergétique serait portée par la croissance de la population mondiale et par le doublement du PIB global d’ici 2050. «L’OPEP estime que les perspectives de la consommation mondiale de pétrole et de gaz sont très positives. D’ici 2050, la demande d’énergie augmentera de 24 %», a-t-il précisé.

La population mondiale, actuellement de 8 milliards, devrait atteindre 9,7 milliards d’ici 2050, avec une part significative de cette croissance concentrée dans les pays en développement, notamment en Afrique. Al-Ghais a souligné que cette augmentation démographique et la croissance économique des mégapoles émergentes et des villes de plusieurs millions d’habitants amplifieraient la demande en énergie, nécessitant une mobilisation de toutes les ressources disponibles, y compris les énergies fossiles.

Le rôle prépondérant du pétrole et du gaz

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Selon les projections de l’OPEP, le pétrole et le gaz naturel représenteront encore 55 % de l’approvisionnement énergétique mondial en 2050, le pétrole à lui seul constituant 30 % de cette part. «Le monde aura besoin de toutes sortes de ressources énergétiques dans les décennies à venir», a affirmé le secrétaire général de l’OPEP, en ajoutant que les énergies renouvelables, bien qu’en croissance, ne suffiront pas à répondre à cette demande accrue.
Afin de répondre aux besoins croissants et de stabiliser les marchés, l’OPEP estime que des investissements massifs seront nécessaires dans le secteur pétrolier. «Jusqu’en 2050, le secteur pétrolier nécessitera des investissements de 17 400 milliards de dollars», a précisé al-Ghais, ajoutant que ces financements seront principalement orientés vers des programmes de production pour garantir un approvisionnement stable et prévenir les fluctuations brutales des prix du carburant.

Un événement stratégique pour le secteur

La Semaine africaine de l’énergie, qui réunit plus de 1 000 participants, notamment des représentants officiels de 22 pays africains, des industriels, des hommes d’affaires et des analystes, se poursuit jusqu’au 8 novembre. Cet événement constitue une plateforme pour discuter des enjeux énergétiques en Afrique et de la manière dont le continent peut répondre aux besoins énergétiques mondiaux croissants. La Russie, représentée par Rosatom (l’agence nationale pour l’énergie atomique), la société russe gazière Gazprom et la fondation Roscongress, le plus grand opérateur russe de congrès internationaux, d’expositions et d’événements publics, fait également partie des participants, signe de son intérêt croissant pour le secteur énergétique africain.

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