Face à l'offensive djihadiste dans le nord du pays, le gouvernement syrien peut compter sur le soutien de l'aviation russe mais également sur le renfort des milices irakiennes ainsi que des conseillers militaires iraniens. Le Hezbollah n'est, pour l'heure, pas sur le terrain.
Bis repetita. «L’axe de la résistance» vient en aide à Bachar el-Assad dans la tourmente face à l’offensive djihadiste menée par Hayat Tahrir el-Sham.
Depuis la prise d’Alep par les groupes terroristes, l’armée de Bachar el-Assad est soutenue par l’aviation russe pour récupérer les territoires mais également par les milices irakiennes, inféodées à Téhéran. L’Iran avait d’ailleurs annoncé, le 1er décembre, par l’intermédiaire de son chef de la diplomatie, que les djihadistes seraient vaincu. Le ministre iranien réagissait alors à l’attaque du consulat iranien à Alep.
L’Irak, pays frontalier de la Syrie, suit de très près les évènements récents en Syrie et s’inquiète des retombées sur son propre territoire. Des renforts ont même été amassés à la frontière. Selon des informations rapportées le 2 décembre par le média saoudien Al-Sharq Al-Aoussat, plusieurs milices irakiennes, alliées de Téhéran ont passé la frontière pour appuyer militairement les troupes syriennes.
Le Hezbollah n’a pas reçu de demande de Damas
Toutefois, selon un article d’El-Hora, publié ce 3 décembre, les «Kataeb», l’une des factions pro-iraniennes en Irak, ont déclaré dans un communiqué qu’elles n’avaient pas encore «envoyé leurs moudjahidines» en Syrie. Cette dernière aspirerait à ce que ce déploiement soit effectué dans le cadre d’un «accord» entre les gouvernements irakien et syrien.
De surcroît, d’après le média libanais Al-Mayadeen, dont la ligne éditoriale est proche de Damas, une source de la Force Qods, branche militaire des opérations extérieures de Téhéran, a affirmé le 2 décembre que des renforts et équipements militaires arriveraient prochainement. Toujours selon la même source, l’offensive djihadiste sur Alep constitue une raison pour «le retour de conseillers militaires iraniens en Syrie».
Le Hezbollah libanais, qui a participé à de nombreuses batailles aux côtés des soldats syriens pour la reprise du territoire, n’enverra pas de troupes en Syrie, ont affirmé trois sources proches du mouvement à l’agence Reuters, expliquant que le parti chiite libanais n’avait pas encore reçu de demande «en ce sens» du gouvernement syrien.
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