Les Européens devront entretenir une armée ukrainienne d'un million d'hommes si Kiev ne rejoint pas l'OTAN, a déclaré le 21 janvier depuis Davos Volodymyr Zelensky. Selon lui, une adhésion au bloc militaire coûterait moins cher aux Européens. Il a également soutenu l'idée de déployer «au minimum» 200 000 soldats étrangers sur le sol ukrainien.
Si l’Ukraine n’est pas admise au sein de l’OTAN, les pays européens devront prendre en charge l’entretien des forces armées ukrainiennes, que Kiev prévoit de porter à un million de personnes, a déclaré le 21 janvier Volodymyr Zelensky au Forum économique mondial de Davos.
«Nous en avons 800 000. S’il n’y a pas d’OTAN, pas de garanties de sécurité claires ou de contingents [étrangers, ndlr.], alors nous devons avoir une armée d’un million d’hommes» a déclaré Zelensky. «Une armée d’un million d’hommes doit être nourrie, qui la nourrira ? Si l’Europe dit que l’Ukraine défend non seulement elle-même, mais aussi les valeurs de l’Europe, c’est logique, alors soutenons tous cette armée : les armes, les militaires, etc.» a-t-il enchaîné. Selon l’homme politique ukrainien, les avoirs russes bloqués à l’Ouest pourraient être employés à ces fins.
Un entretien qui, selon Zelensky, reviendrait bien plus cher aux Européens qu’une adhésion de Kiev à l’OTAN. Il a également soutenu l’idée de déployer des troupes occidentales en Ukraine dans le cadre d’un cessez-le-feu. Selon lui, 200 000 soldats étrangers «c’est le minimum» pour en assurer la bonne application.
Le nouveau président américain Donald Trump n’a pas encore fait de commentaires clairs sur son attitude à l’égard de l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN. Toutefois, il a exprimé à plusieurs reprises son désir de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine, affirmant que «cela pourrait arriver très bientôt».
Les autorités ukrainiennes demandent une intégration partielle dans l’OTAN, des garanties de sécurité et refusent de renoncer à leurs revendications sur la Crimée, les république populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) ainsi que les régions de Zaporojié et de Kherson.
Cela ne convient pas à la partie russe qui, outre le statut de neutralité de l’Ukraine et le retrait de ses forces restantes dans les régions ayant voté pour rejoindre la Russie, demande la levée des sanctions occidentales. Par ailleurs, Moscou insiste sur la restitution des avoirs gelés de sa Banque centrale et qualifie de «vol» toute utilisation de ces fonds ou de leurs intérêts.
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