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Viols et tortures dans le porno : le Haut Conseil à l’égalité français tire la sonnette d’alarme

Dans un rapport publié le 27 septembre, le Haut Conseil à l’égalité alerte sur la montée en puissance des contenus violents sur les sites pornographiques et préconise de bloquer les contenus illicites.

C’est un document de 216 pages qui met en exergue des pratiques ultraviolentes dans les contenus pornographiques en ligne. Dans un rapport publié le 27 septembre, le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) fait état de «violences sexuelles systémiques et illégales» et dénonce l’apologie de la misogynie.

Dénonçant la consommation massive de ces images par les plus jeunes, l’institution préconise un blocage de tous les contenus portant atteinte volontairement à l’intégrité d’une personne. Se basant sur une étude menée par Ana Bridges, enseignante à l’Université de l’Arkansas, le HCE estime que sur les 50 vidéos les plus consultées, 88% des contenus présentent des actes violents, «avec des hommes en pleine coupure d’empathie».

Des «pratiques» extrêmes devenues la norme

Le rapport énumère également un ensemble de «pratiques» extrêmes très populaires sur les sites pornographiques parmi lesquelles le «fist-fucking» (pénétration avec la main), la triple pénétration ou encore le «bukkake» consistant en un rapport sexuel entre une femme et des hommes («10, 20, 30 parfois 50 ou 100»).

Le cas du site PornHub est particulièrement mis en avant dans le rapport, à travers une analyse d’un journaliste du New York Times qui explique que cette plateforme de vidéos visitée par 3,5 milliards de personnes tous les mois permet d’accéder en quelques clics à des «vidéos de jeunes enfants séquestré.es» mais aussi à d’innombrables scènes de «viols, parfois conjugaux, de femmes inconscientes». En outre, le rapport évoque une «érotisation et une apologie de la pédocriminalité» et fustige le racisme des contenus.

«La France doit impérativement agir»

La Haute autorité préconise dans son communiqué de «mettre fin à l’impunité» du porno et demande aux instances internationales de se saisir du problème mais suggère également de «reconnaître la pornographie, la prostitution et la cyber-prostitution comme des formes d’exploitation sexuelle».

La plateforme Pharos, le site gouvernemental chargé de signaler les contenus et comportements illicites, est vivement mise en cause. La Haute autorité évoque ainsi un «résultat accablant» et une «inaction complète».

Le rapport envisage également d’inclure la pornographie dans les domaines de la «haine en ligne» et de proposer 34 recommandations à destination des parquets, de l’Etat et de l’Union européenne.

Parmi les mesures préconisées, l’une d’entre elles a déjà été prise via un amendement proposé par le député Renaissance Paul Midy.

Celui-ci, adopté en commission, étend les compétences de l’OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication) au retrait des «contenus présentant des actes de torture et de barbarie, des traitements inhumains et dégradants, des viols et des situations d’inceste».




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