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Von der Leyen à Kiev : Zelensky toujours insatisfait du soutien actuel des Européens

A l’occasion de la visite à Kiev d’Ursula von der Leyen, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué l’attitude de certains Etats membres qui ne l’aideraient pas assez. Kiev attend de la Commission européenne qu’elle les contraigne.

Volodymyr Zelensky n’est pas pleinement satisfait de ses soutiens européens et l’a directement fait savoir à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Alors que cette dernière se trouvait à Kiev afin de célébrer ce 9 mai le «jour de l’Europe», un contre-événement aux célébrations dans les pays de l’ex-bloc soviétique de la victoire contre l’Allemagne nazie, son hôte lui a fait part de ses doléances.


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S’il a remercié la cheffe de l’exécutif européen pour la décision des Vingt-Sept de livrer à son régime «un million d’obus» d’artillerie, Volodymyr Zelensky a néanmoins insisté sur la nécessité d’accélérer la cadence. «On en a déjà besoin sur le champ de bataille», a-t-il supplié devant la presse, aux côtés d’Ursula von der Leyen.

Baptisé «ASAP», pour Act in Support of Ammunition Production, ce plan européen vise à armer l’Ukraine en dopant la production de munitions au sein du bloc. Afin d’y parvenir, la Commission va notamment autoriser les Etats membres à détourner des ressources perçues, via le Fonds de cohésion ainsi que le Plan de relance post-Covid, au profit de leur industrie nationale de défense.

Kiev se plaint des restrictions d’Etats membres sur ses exportations de céréales

Autre source d’insatisfaction pour Kiev : les restrictions apposées sur les exportations céréalières ukrainiennes par plusieurs Etats membres. Des capitales d’Europe centrale, Varsovie en tête, redoutent en effet que l’afflux de matières premières à bas coût depuis l’Ukraine déstabilise leur marché domestique.

En mai 2022, les Européens avaient suspendu pour un an les droits de douane sur les denrées ukrainiennes afin de permettre à l’Ukraine de continuer à exporter ses céréales. Mi-avril 2023, affirmant vouloir protéger ses agriculteurs, la Pologne a ainsi suspendu durant une semaine le transit par son territoire des céréales et d’autres produits agricoles ukrainiens. La Slovaquie, la Hongrie, la Bulgarie ainsi que la Roumanie ont également pris des mesures similaires, faisant fi des critiques de Bruxelles qui a jugé que «dans ce contexte» ces «actions unilatérales» n’étaient pas acceptables.

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Des mesures «inacceptables» et «cruelles», qui «en temps de guerre ne peuvent que décevoir», a fustigé Volodymyr Zelensky. «Toute restriction sur nos exportations est absolument inacceptable maintenant parce qu’elle renforce les capacités de l’agresseur», a déclaré face aux journalistes le président ukrainien. «Nous attendons de l’UE la suppression de toutes les restrictions le plus vite possible», a-t-il poursuivi.

Ursula von der Leyen, qui se tenait aux côtés de Volodymyr Zelensky, a pour sa part jugé «difficile» la situation. «La priorité immédiate est maintenant que le transit des céréales se déroule de manière transparente et à un prix le plus bas possible en dehors de l’Ukraine vers l’UE», a-t-elle déclaré, annonçant la mise en place d’une «plateforme de coordination».




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