Une manifestation en soutien à la Palestine a bloqué le siège national du Parti démocrate à Washington dans la nuit du 15 novembre, obligeant le personnel à se faire escorter par les forces de l'ordre.
Des heurts ont opposé dans la soirée du 15 novembre des dizaines de manifestants propalestiniens à la police, devant le siège national du Parti démocrate à Washington (DNC), obligeant la fermeture des bureaux du Congrès américain situés à proximité.
«Nos officiers s’efforcent de contenir environ 150 personnes qui manifestent illégalement et violemment», stipulait un communiqué de la police du Capitole publié sur X (anciennement Twitter), exhortant les habitants de la ville à se tenir à l’écart. Des élus qui se trouvaient à l’intérieur des locaux ont été escortés hors du bâtiment par les forces de l’ordre.
I’m with my baby at my office and the Capitol offices just went into lockdown because of these clowns. Imagine being that unhinged. Nut jobs.
pic.twitter.com/30AXnxsQRJ— Anna Paulina Luna (@realannapaulina) November 16, 2023
«Je viens d’être évacué du DNC car des manifestants pro-terroristes et anti-israéliens sont devenus violents, aspergeant les policiers de gaz poivré et tentant de pénétrer dans le bâtiment», a rapporté sur X l’élu démocrate californien Brad Sherman. Un autre élu démocrate, Sean Casten, relate sur le réseau social avoir été lui-même «secouru par des officiers armés».
Biden critiqué au sein de son propre camp
Les manifestants s’étaient rassemblés devant le siège du Parti démocrate pour exiger un cessez-le-feu à Gaza. Ils entonnaient plusieurs slogans dont «cease fire now» («cessez-le-feu maintenant») et «not in our name» («pas en notre nom»).
Cette manifestation s’est déroulée au lendemain d’un rassemblement pro-israélien de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur le National Mall. Bien que Washington soit un allié inconditionnel de l’Etat hébreu, la guerre à Gaza divise la population américaine.
Les critiques à l’égard de la politique de Joe Biden sur le conflit israélo-palestinien se multiplient au sein de la diplomatie américaine. Les sites israélien Axios et américain Politico ont récemment dévoilé des notes internes au département d’Etat particulièrement hostiles au président américain et à Antony Blinken.
Outre la contestation du corps diplomatique américain, des campus universitaires manifestent en faveur de la Palestine et plusieurs élus de l’aile gauche de Parti démocrate rassemblés autour du groupe «The Squad» n’hésitent pas à critiquer Israël. L’un des membres, la sénatrice Rashida Tlaib, a accusé Joe Biden, dans un clip vidéo publié le 3 novembre, de soutenir un «génocide» à Gaza.
Gaza : le soutien de Biden à Israël remis en cause par des employés du Département d’Etat américain
