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«Xénophobe», «il n’a rien annoncé» : les critiques fusent contre François Bayrou, à droite, à gauche et au centre

«Xénophobe», «il n'a rien annoncé» : les critiques fusent contre François Bayrou, à droite, à gauche et au centre

Le passage à la télévision le 27 janvier de François Bayrou, qui demeure sous la menace d'une censure, a été durement critiqué par les oppositions de gauche et par le Rassemblement national, mais aussi au sein de son propre camp.

«Je n’aurais jamais tenu ces propos et ils me gênent […] moi je ne parle pas comme cela». La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s’est distancée ce 28 janvier des propos tenus la veille par le Premier ministre François Bayou qui évoquait sur une chaîne privée le «risque d’un sentiment de submersion migratoire».

La présidente de l’Assemblée fait pourtant partie de la même coalition que le chef du gouvernement, et cela depuis sept ans. Dans les rangs centristes, d’autres voix se sont fait entendre, notamment du côté du collectif des «Jeunes avec Macron», avec Guillain Gilliot, membre du Conseil national de Renaissance qui a dénoncé «ces propos et ce raisonnement […] insupportables».

«Quand le Premier ministre de la France François Bayrou reprend le narratif d’extrême-droite sur la supposée subversion migratoire… On se réveille quand ?» s’est indignée l’eurodéputée de La France Insoumise (LFI) Manon Aubry.

Indignation à gauche, lassitude à droite

Le député socialiste Arthur Delaporte, dont le parti n’a pas voté la censure à gauche, s’est également ému de ce discours en déclarant sur le réseau social X : «À écouter François Bayrou évoquer tranquilou le fantasme de la submersion migratoire, on se dit qu’il y a ici non de la maladresse, mais un arrière-fond xénophobe».

A droite, le député Jean-Philippe Tanguy membre du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée a regretté : «Il tourne autour du pot […] On peut multiplier les constats […] mais la réalité c’est qu’il n’a rien annoncé de nouveau pour lutter contre la submersion migratoire».

«On ne votera jamais pour un budget macroniste. La question c’est est-ce que l’on va censurer ou pas», a ensuite affirmé l’élu de la Somme. Et c’est là tout l’enjeu des jours à venir : savoir si oui ou non le RN votera en faveur de la motion de censure. Si les votes du parti de Marine Le Pen s’ajoutent à ceux de l’ensemble des partis du Nouveau Front Populaire, le gouvernement Bayrou sera alors censuré.

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