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«Yoda des violeurs» : nouvelle charge infamante de Charlie Hebdo contre Julian Assange

Sous écrou au Royaume-Uni depuis plus de trois ans et demi, et dans l'attente de son extradition outre-Atlantique, Julian Assange continue de faire couler l'encre de ses détracteurs. Il a été qualifié de «Yoda des violeurs» dans Charlie Hebdo.

Dans les colonnes de Charlie Hebdo, le fondateur de WikiLeaks vient d’acquérir le statut de… «Yoda des violeurs». L’expression figure au détour d’une phrase repérée par le comité de soutien français à Julian Assange, dans un article issu de l’édition du 7 décembre de l’hebdomadaire satirique.

La formule fielleuse émane de l’écrivain irlandais Robert McLiam Wilson, qui contribue à l’hebdomadaire satirique depuis 2016. 


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Quelques semaines plus tôt (le 23 novembre dernier), cette plume anglophone, régulièrement traduite par Charlie Hebdo, avait usé d’une expression non moins grossière, en qualifiant Julian Assange de «Gandalf violeur et mentalement diminué».

L’aversion qu’exprime ouvertement l’écrivain irlandais pour celui qui est incarcéré depuis plus de trois ans et demi ne date pas d’hier. Comme le relève aujourd’hui le comité de soutien français au fondateur de WikiLeaks, déjà en 2018, Robert McLiam Wilson avait publié un article «portrait» dans lequel il avait abondamment insulté le ressortissant australien, alors confiné dans l’ambassade équatorienne de Londres depuis six ans.

On retrouvait dans cet écrit une importante quantité d’éléments infamants visant Julian Assange, que ses soutiens dénoncent régulièrement comme faisant partie d’une campagne politico-médiatique de dénigrement à son endroit. «On a du mal avec son narcissisme titanesque», «un bouffon ignorant», ou encore : «Julian Assange s’est un tantinet lâché rayon viol»… Autant de considérations à charge reprises depuis plus d’une décennie par les détracteurs du journaliste australien.

Compte tenu de l’existence d’un champ lexical relatif au viol qui fait référence à l’affaire suédoise, rappelons que celle-ci a fait l’objet d’une enquête de l’ancien rapporteur de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, qui y consacre une part importante de son dernier ouvrage, L’affaire Assange, histoire d’une persécution politique, paru en français en septembre 2022.

Professeur de droit international, Nils Melzer avait déjà partagé en janvier 2020 des éléments appuyant l’hypothèse d’une affaire montée de toute pièce, avec le concours des administrations de plusieurs pays qui, selon ce spécialiste du dossier, visait à priver Julian Assange de sa liberté pour d’autres raisons. En tout état de cause, le parquet suédois a abandonné ses poursuites contre le fondateur de WikiLeaks en novembre 2019, soit près de neuf ans après le début de l’affaire.

Julian Assange, dont les travaux lui ont valu plusieurs prix de journalisme à travers le monde et qui continue de recevoir le soutien de plusieurs organisations représentatives de la profession, risque aux Etats-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan, impliquant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.




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